Santé en Afrique - Selon la Banque Mondiale, le manque d'hygiène dans les centres de santé occasionnent 300.000 morts en Afrique subsaharienne - Photo : AP    

Les infections nosocomiales par définition sont des infections contractées au cours d'un séjour dans un établissement de santé (hôpital, clinique…). Elle est aussi appelée infection associée aux soins. Ceci veut dire que ces infections sont absentes au moment de l'admission du patient dans l'établissement.   Ces infections liées au manque d'hygiène dans les centres de santé ont un coût non seulement humain, mais aussi économique en Afrique subsaharienne. L'information a été révèlée dans un rapport de la Banque mondiale et de WaterAid, publié à l'occasion de la Journée mondiale de la santé.    Selon ce rapport, la moitié des hôpitaux africains n'a pas accès à l'eau ni aux toilettes. Ce qui occasionne des infections, le plus souvent à l'endroit de l'opération ou du branchement du cathéters, ainsi que des maladies respiratoires. Outre le bilan humain, le coût financier a pour la première fois été calculé en Éthiopie, au Ghana, au Malawi, au Mali, en Ouganda et en Zambie. Ces pays d'après la Banque Mondiale, perdent 8,4 milliards de dollars par an. Ces sept États précise le rapport, ont en moyenne perdu un point de PIB et 4,5% de leur budget de santé, car il faut ensuite soigner ces infections.   " Nous avons pris en compte trois différents facteurs, explique Sol Oyuela, directrice du plaidoyer de WaterAid. D'abord le coût direct pour les systèmes de santé ; deuxièmement, les pertes de productivité, et troisièmement, les morts prématurées, qui auraient pu être évitées. Mais ce n'est qu'un versant du coût de ces infections. L'autre versant, c'est le coût humain. Ce que nous avons découvert, c'est que ces infections occasionnent 300 000 morts. Or la moitié pourraient être évitées, s'il y avait de l'eau et du savon dans les hôpitaux".   La solution est simple pour que les malades continuent à se soigner. Et de manière beaucoup moins coûteuse que les infections causées par le manque d'hygiène. Les États concernés ont donc intérêt à s'équiper et les bailleurs à les y aider, souligne l'étude. Car, devoir soigner des infections nosocomiales ne fait qu'aggraver la résistance aux antibiotiques. Un problème, qui, lui, est mondial.   Les États concernés et la communauté internationale sont donc exhortés à agir en urgence. Thom Biakpa

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