La schizophrénie

Nul n’ignore que sous nos cieux la santé mentale est gros sujet tabou. Pourtant, les maladies mentales font partie de notre quotidien. Parmi elles, existe la schizophrénie, un trouble mental complexe qui peut toucher n’importe qui. Cet article est l’occasion pour nous de revenir sur cette pathologie, ses symptômes, ses causes et son traitement. Selon l’OMS, 24 millions de personnes sont atteintes de schizophrénie dans le monde. Ce trouble mental grave retentit grandement sur la qualité de vie des malades. Les symptômes de la schizophrénie peuvent être divisés en plusieurs groupes qui sont : -Les symptômes positifs : Ils comprennent les délires. Par exemple le malade peut être convaincu d’être persécuté ou poursuivi ou que certains événements du quotidien sont destinés exclusivement à lui. Parfois, il fait ou dit des choses et affirme qu’elles lui ont été dictées par quelqu’un ou quelque chose. L’autre symptôme de ce groupe est le développement d’hallucinations. La personne malade expérimente des hallucinations visuelles, auditives, sonores ou les trois associées. Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes. Plusieurs malades affirment entendre des voix que personne d’autre n’entend. -Les symptômes négatifs : On peut citer ici le retrait social, la perte d’intérêt et de motivation, et une expression émotionnelle réduite. Les symptômes cognitifs qui peuvent entraîner des problèmes de mémoire et de concentration. Le patient est totalement déconnecté de ses émotions, parle peu et s’isole complètement de son entourage. -Les symptômes de désorganisation : Le comportement du malade est désorganisé. Ses pensées et ses paroles sont désorganisées, son discours est incohérent. Il rencontre des difficultés de mémorisation, de concentration et de compréhension. Malgré l’avancée de la recherche, les causes exactes de la schizophrénie sont encore mal connues. On estime que des facteurs génétiques et environnementaux entrent en jeu dans le développement de la maladie. Une consommation excessive de cannabis augmente également les risques de survenue de la maladie. Une accumulation de stress dans la vie personnelle, familiale ou professionnelle est aussi mise en cause. Les premières crises débutent vers la fin de l’adolescence. La maladie ne débute pas brusquement, plusieurs petits signes apparaissent et peuvent s’étendre sur des années. Malheureusement, en Afrique peu de gens connaissent la maladie qui est souvent confondue à d’autres troubles comme les troubles anxieux, la bipolarité ou la dépression.  Les problèmes de santé mentale étant tabou dans nos sociétés, on taxe souvent le malade de fou ou de “personne possédée par des démons” et autres préjugés. A cela s’ajoute le problème de la rareté des médecins psychiatres. La part de budget dédiée aux soins de santé mentale par les gouvernements étant très faible, plusieurs malades ne sont jamais diagnostiqués et sont laissés à eux-mêmes, considérés comme des fous. Pour diagnostiquer la schizophrénie chez une personne qui change de comportement, le corps médical utilise une série de tests pour écarter les autres maladies similaires et évalue la gravité et la fréquence des crises et autres symptômes. Chez les personnes schizophrènes, le taux de suicide est deux à trois fois plus élevé que dans la population générale. Parfois les malades affirment vouloir juste faire taire les voix dans leur tête. Heureusement, la schizophrénie est une maladie traitable, et le traitement peut aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie. Le traitement de la schizophrénie doit être adapté à chaque individu en fonction de ses symptômes et peut nécessiter des ajustements au fil du temps. Parmi les traitements proposés on peut citer les médicaments, les thérapies cognitivo-comportementales et la rééducation psychologique.  Les médecins conseillent souvent aux malades d’avoir une routine stricte c’est-à-dire sortir, aller au travail, manger, se coucher et se réveiller aux mêmes heures tous les jours. Le soutien de l’entourage est crucial dans l’évolution et la prise en charge de la maladie. Il est important de soutenir et accompagner au lieu de stigmatiser et juger. Il faut aussi développer des initiatives de sensibilisation concernant la santé mentale et encourager la recherche. Les gouvernements et les organisations de santé doivent aussi travailler à améliorer la disponibilité des services de psychiatrie.                                                                                                                Rédigé par Fazia ZEBA

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