Syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble gynécologique très fréquent chez les femmes en âge de procréer. Encore méconnu du grand public, il est souvent diagnostiqué au moment du désir de grossesse. Cet article, vous permettra d’en savoir plus sur le SOPK, ses causes, ses symptômes, son diagnostic et les options de traitement disponibles. Le SOPK est l’une des principales causes de troubles des règles et d’infertilité. Lorsqu’il a été découvert, les scientifiques pensaient que ce syndrome correspondait à une multitude de kystes qui se formaient sur l’ovaire. Par la suite, les progrès de la recherche médicale ont permis de comprendre qu’en réalité, ce syndrome apparait lorsque les follicules (structures qui fabriquent les ovules) se forment en nombre trop important. Le syndrome des ovaires polykystiques est un dérèglement hormonal. En effet, les œstrogènes et la progestérone sont les principales hormones en interaction dans l’organisme féminin. Elles permettent le bon fonctionnement du cycle menstruel. En plus de ces hormones, il y a aussi chez la femme une faible quantité de testostérone (hormone masculine). Chez les femmes atteintes de SOPK, la testostérone est en quantité plus élevée. Cela entraine des conséquences qui se manifestent par des troubles de l’ovulation. Les cycles deviennent rares et peuvent atteindre jusqu’à 60 jours au lieu de 28. L’ovulation est rare, parfois même inexistante. A cela s’ajoute une pilosité importante, de l’acné, des troubles de l’humeur, une prise de poids importante et une prédisposition au diabète, à hypertension artérielle et aux maladies cardiovasculaires. Le risque de fausse couche et de cancer de la muqueuse utérine est élevé. Le SOPK se manifeste de façon légère chez certaines femmes. Chez d’autres, il est beaucoup plus prononcé. Les symptômes démarrent à la puberté et s’aggravent avec le temps. Le diagnostic est alors plus difficile car les jeunes filles peuvent avoir des troubles menstruels après leurs premières règles, les manifestations du SOPK sont alors ignorées. Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie encore très complexe. Ses causes peuvent être génétiques ou liées au mode de vie. Certains médecins soupçonnent également les perturbateurs endocriniens contenus dans plusieurs produits que nous consommons au quotidien. Le diagnostic se fait après une consultation gynécologique et une échographie. Dans la plupart des cas, les gynécologues pensent à un SOPK lorsque la patiente présente des troubles du cycle menstruel. A ce jour, il n’existe pas de traitement permettant de guérir le SOPK à 100%. La prise en charge médicale consiste à soigner les symptômes. Une activité physique et une alimentation saine et pauvre en glucides contribuent à réduire les symptômes. Des médicaments peuvent aussi être prescrits pour réguler le cycle menstruel. Pour les femmes atteintes de SOPK qui souhaitent avoir des enfants, le traitement est axé vers les protocoles médicaux de procréation. Une perte de poids d’au moins 10% pour celles en surpoids permet d’améliorer les problèmes de pilosité et d’obtenir des cycles plus réguliers. Cependant chez les femmes qui ne sont pas en surpoids, la perte de poids n’aura aucun effet. Le syndrome des ovaires polykystiques est souvent diagnostiqué après un long moment d’errance médicale. Afin d’éviter cela, il est important d’effectuer au moins une consultation gynécologique de routine par an. Cela permettra de détecter tout problème de façon précoce et mettre en place les mécanismes nécessaires pour une prise en charge adéquate.
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