Lutte contre le paludisme

le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Demba   Lutte contre le paludisme Voici les mesures prises par le gouvernement ivoirien pour les enfants de moins de 5 ans   Le gouvernement ivoirien a adopté récemment deux importantes mesures dans le cadre de la lutte contre le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans. Il s’agit de l’intégration de la chimioprophylaxie et le traitement préventif intermittent (TPIN) chez le nourrisson. La chimioprophylaxie consiste à prendre des médicaments à titre préventif pour empêcher qu’une personne en bonne santé qui est en contact étroit avec l’individu infecté (par exemple un membre de la même famille) tombe malade. Avant même qu’elle ne présente des signes d’infection, la personne en contact étroit avec le patient peut prendre des médicaments qui l’empêcheront de tomber malade. Dans le cas d’espèces, elle vise essentiellement à prévenir le risque de paludisme à Plasmodium falciparum des enfants de moins de 5 ans vivant de Côte d’Ivoire. Le traitement préventif intermittent (TPIN) chez le nourrisson consiste pour sa part à délivrer une dose thérapeutique d'un médicament antipaludique aux nourrissons à des moments préétablis au cours de la première année de vie, que les enfants soient ou non infectés par Plasmodium falciparum. Le gouvernement ivoirien a raison d’agir de la sorte. Le paludisme, en effet, tue chaque jour en Côte d’Ivoire, quatre personnes, dont trois enfants de moins de cinq ans. Si l’on s’en tient aux propos du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Demba, une tendance à la baisse a été constatée sur la période allant de 2017 à 2020. « Le nombre de décès dus au paludisme est passé de 3222 en 2017 à 1316 en 2020. Soit un taux de mortalité en baisse d’environ 50% ». En dépit de cette régression, le ministre fait remarquer que : « le paludisme reste un défi majeur de santé publique, car il demeure la première cause des consultations dans les formations sanitaires du pays ». Le gouvernement ivoirien a de ce fait déjà pris que mesures, notamment la prise en charge gratuite des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, la pulvérisation intra-domiciliaire avec des produits à effet rémanent ainsi que l’acquisition de médicaments pour le traitement des patients. Ces actions sont soutenues par le financement du gouvernement américain, qui du reste s’élève à près de 13 milliards de F CFA par an. L’objectif de la Côte d’Ivoire est celui d’éradiquer le paludisme d’ici 2030. Il reste à espérer qu’elle y parvienne.

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