Côte d’Ivoire  - Les causes de la récurrence du goitre dans l’ouest du pays

Une personne de race noire souffrant de goitre   L’ouest de la Côte d’Ivoire, singulièrement le nord et de la région montagneuse de l’Ouest, est une zone où l’on dénombre de nombreux cas de goitre. C’est la carence en iode dans l’alimentation, due à une forte consommation de manioc, par ces populations, qui est à la base de la récurrence de cette pathologie dans cette une zone de la Côte d’Ivoire. Une étude menée récemment a permis de conclure que le nord et la région montagneuse de l’Ouest de la Côte d’Ivoire est unezone d’endémie goitreuse. Si l’on s’en tient aux considérations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une zone est considérée comme goitreuse lorsque 5% de sa population présente un goitre. Or, Cette étude a permis de faire une estimation de la prévalence goitreuse en Côte d’Ivoire. Elle se chiffre au taux de 50,1%. Les autorités sanitaires préconisent pour une bonne prévention de la carence en iode, une prise en charge collective et un accès facile à l’iode. Or, il se trouve que malheureusement un sel bien iodé au départ d’Abidjan arrive à l’intérieur du pays très appauvri en iode. Or, cette action s’inscrit dans la politique d’iodation du sel adoptée pour faire face à cette maladie. Du coup, l’arrivée du sel appauvri en iode dans cette une zone, expose les femmes de hauts plateaux du Nord et de l’Ouest-montagneux en plus du goitre, le risque de faire des avortements et dans une certaine mesure d’accoucher de mort-nés. Les enfants et les adultes vont se retrouver avec la bouche entrouverte, de grosses lèvres, des pieds évasés, des orteils rabougris, nains et souffrant de retard mental, caractéristiques du crétinisme.  En attendant la proposition d’une autre solution, le problème demeure, avec tout ce qui va comme conséquences.    Jeremy Junior