Maladies du cœur : Ces nouvelles pathologies qui angoissent l’Afrique

L'hypertension artérielle, un facteur de risque cardiovasculaire / Photo: OMS   En prélude à la journée mondiale du cœur célébrée chaque 29 septembre, la rubrique “Do Novo” pour cette semaine s’intéresse aux maladies du cœur quifont partie des nouvelles pathologies qui angoissent l'Afrique. Les maladies du cœur sont de plus en plus nombreuses dans les quatre coins du continent. Mais c'est quoi au juste ? Peut-on les éviter ?    Ces pathologies tuent plus que le sida ou le paludisme. Avec 17,5 millions de décès d’après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. En Afrique, elles sont à l'origine d'au moins un million de décès par an.    Et si les maladies du cœur gagnent du terrain sur le continent, les malades sont généralement condamnés à une mort certaine faute de soins. Mais quelles sont ces dangereuses pathologies ? Comment les prévenir ? A l'occasion de la Journée mondiale du cœur ce 29 septembre, nous y faisons toute la lumière   Une maladie cardio-vasculaire, c'est quoi au juste ?   Avant d'approfondir le sujet, il faut savoir que le cœur envoie le sang dans les organes grâce aux vaisseaux. Et que tout problème de santé qui affecte la structure ou le fonctionnement du cœur est considéré comme une maladie du cœur. On croit parfois à tort qu’il n’en existe qu’un seul type, alors qu’en fait, les maladies du cœur sont nombreuses. Parmi celles-ci, on peut citer les maladies cardio-vasculaires. Ces dernières constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Les plus connues sont : - Les cardiopathies coronariennes (touchant les vaisseaux sanguins qui alimentent le muscle cardiaque) - Les maladies cérébro-vasculaires (touchant les vaisseaux sanguins qui alimentent le cerveau) - Les artériopathies périphériques (touchant les vaisseaux sanguins qui alimentent les bras et les jambes) - Les cardiopathies rhumatismales, affectant le muscle et les valves cardiaques et résultant d’un rhumatisme articulaire aigu, causé par une bactérie streptocoque - Les malformations cardiaques congénitales (malformations de la structure du cœur déjà présentes à la naissance) - Les thromboses veineuses profondes et les embolies pulmonaires(obstruction des veines des jambes par un caillot sanguin, susceptible de se libérer et de migrer vers le cœur ou les poumons).    Des facteurs de risque très présents en Afrique   Alors que l'hypertension artérielle (HTA), qui se caractérise par une pression artérielle trop élevée, est l'un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire, c'est-à-dire qu'elle augmente fortement les risques de développer des complications cardiovasculaires (AVC, infarctus du myocarde, insuffisance rénale, artériopathie des membres inférieurs…), des centaines de millions d'Africains sont concernés par ce mal. Et beaucoup d'entre eux ne le savent même pas, vu que cette maladie silencieuse est méconnue sur le continent et rarement dépistée.    Mais l'hypertension n'est pas le seul facteur de risque cardiovasculaire. Il en existe d'autres, à savoir: - Le tabac - Le diabète, qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang - L'excès de cholestérol : Il faut être vigilant face à un taux trop élevé ou un taux trop bas de cholestérol  - L'obésité et le surpoids : Il faut faire attention, si le tour de taille est ≥ 102 cm chez l’homme et  ≥ 88 cm chez la femme.  - La sédentarité : Elle contribue à la survenue ou à l’aggravation de plusieurs facteurs de risque (hypertension artérielle, diabète, surpoids, excès de cholestérol..)  - L'alcool : Plus de trois verres par jour chez l’homme et deux chez la femme augmentent le risque cardio-vasculaire Mais rassurez-vous, on sait comment éviter la majorité des maladies du coeur. On sait que l'arrêt de la cigarette, la réduction de l’apport en sel dans son alimentation, la consommation de fruits et de légumes, la pratique d'une activité physique régulière et la limitation de consommation d'alcool, permettent de réduire le risque de maladie cardiovasculaire. On sait aussi que le traitement médicamenteux du diabète, de l’hypertension et de l'excès de cholestérol peut s’avérer nécessaire pour diminuer le risque cardiovasculaire et prévenir les infarctus et les AVC. Les enfants sont aussi concernés Dans un continent où les cardiologues se font rares, on oublie très souvent que les maladies du cœur concernent tout le monde ! Même les enfants peuvent développer certaines de ces pathologies. En Afrique, c'est le rhumatisme articulaire aigu qui menace la vie de nos enfants. Provoqué par une réponse anormale de l’organisme à une infection causée par une bactérie streptocoque, cette maladie commence généralement par une angine ou une amygdalite mal soignée chez l’enfant.  L'autre maladie cardiaque infantile très présente en Afrique est la cardiopathie congénitale, qui se caractérise par une malformation dès la naissance. Elle est favorisée par l'âge avancé de la mère, l'existence de certaines infections pendant la grossesse comme la rubéole, ou d'autres maladies comme l'hypertension et le diabète.  T. Biakpa

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