OMS : le virus Mpox poursuit sa propagation dans 17 pays africains
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme face à une nouvelle progression du virus Mpox sur le continent africain. Dans son dernier rapport régional, l’agence onusienne indique que 17 pays enregistrent actuellement des cas confirmés ou suspects, illustrant une évolution préoccupante de la situation épidémiologique. La République démocratique du Congo (RDC) demeure le principal foyer de l’épidémie, avec plusieurs milliers de cas signalés depuis le début de l’année. Des pays voisins, tels que le Congo, le Rwanda ou la République centrafricaine, ne sont pas épargnés. En Afrique de l’Ouest, le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire font également état d’une recrudescence des infections. Toutefois, selon l’OMS, la propagation du Mpox reste largement sous-estimée. De nombreux pays africains disposent encore d’un accès limité aux outils de diagnostic et aux systèmes de surveillance épidémiologique, ce qui rend difficile l’évaluation réelle de la situation. Le virus se transmet principalement par contact étroit avec une personne infectée — notamment à travers les lésions cutanées ou les fluides corporels — mais aussi par contact avec des animaux porteurs du virus. Les symptômes se manifestent généralement par une fièvre soudaine, des douleurs musculaires, des ganglions enflés et des éruptions cutanées qui évoluent en lésions. Si la majorité des malades se rétablissent en quelques semaines, l’OMS souligne un risque accru de formes sévères chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Face à cette flambée, l’OMS exhorte les gouvernements africains à intensifier la surveillance, à renforcer la capacité des laboratoires et à mener des campagnes de sensibilisation auprès des populations. L’organisation rappelle également que l’accès à la vaccination demeure un défi majeur sur le continent. « Une réponse rapide est essentielle pour protéger les communautés et éviter une propagation plus large », a insisté l’OMS. Longtemps considéré comme une maladie rare confinée aux zones rurales, le Mpox gagne désormais les centres urbains à forte densité, augmentant les risques de transmission communautaire. Les autorités sanitaires internationales redoutent une poursuite de la propagation si les efforts de prévention et de prise en charge ne sont pas rapidement renforcés.
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