La thyroïdite
La glande thyroïde intervient dans de nombreuses fonctions du corps humain et permet son bon fonctionnement. Cependant, il peut arriver qu’elle subisse une inflammation appelée thyroïdite. Cet article servira à vous informer sur cette pathologie, ses symptômes, ses causes et conséquences. La thyroïdite est une inflammation de la glande thyroïde. En réalité, il n’existe pas une seule thyroïdite mais plusieurs : La thyroïdite de Hashimoto : C’est une inflammation auto-immune de la thyroïde. Beaucoup plus fréquente chez la femme, elle est causée par le fait que le système immunitaire commence à considérer les cellules de la glande thyroïde comme des corps étrangers et donc les attaque. La génétique, associée à la survenue de maladies infectieuses, augmente le risque de développer une thyroïdite de Hashimoto. Elle se manifeste par une hypertrophie de la thyroïde et des symptômes généralement associés à l’hypothyroïdie tels que la fatigue, l’intolérance à la chaleur, la perte ou la prise de poids et une intolérance à la chaleur. Plusieurs années s'écoulent souvent avant qu’une thyroïdite de Hashimoto ne se déclenche. La destruction de la glande thyroïde est lente et silencieuse. Sans traitement, la thyroïdite de Hashimoto peut se compliquer et être à l’origine de complications cardiovasculaires. La thyroïdite subaigüe : C’est une inflammation d’origine virale de la thyroïde. Fièvre, difficultés à déglutir, douleurs et augmentation du volume de la glande thyroïde sont les symptômes généralement enregistrés pour ce type de thyroïdite. Les douleurs peuvent irradier vers le cou, la mâchoire et sont souvent confondues avec une douleur dentaire ou des maux d’oreilles. La thyroïdite subaiguë silencieuse : C’est un type de thyroïdite qui peut guérir de façon spontanée. C’est une variante de la thyroïdite de Hashimoto qui survient souvent chez les femmes dans leur phase post-partum et peut se répéter à chaque grossesse. Les symptômes sont identiques à ceux d’une hyperthyroïdie qui se transforme en hypothyroïdie. La glande thyroïde augmente de volume mais reste indolore raison pour laquelle elle est qualifiée de silencieuse. La patiente guérit souvent de façon spontanée ou reste hypothyroïdienne, dans ce cas il faut la mettre sous traitement. Les thyroïdites médicamenteuses : Il existe d’autres types de thyroïdite pouvant être causées par certains traitements lourds et contraignants. Certaines thyroïdites plus rares mais graves peuvent aussi survenir chez certains patients. Le diagnostic d’une thyroïdite se fait après une consultation. Le médecin recueille d’abord les antécédents médicaux du patient puis palpera la glande thyroïde pour évaluer sa taille et sa sensibilité. Des analyses sanguines seront effectuées pour mesurer les niveaux d’hormones thyroïdiennes, d’anticorps et autres marqueurs. Une échographie peut également être réalisée pour visualiser la glande thyroïde et détecter toute anomalie ou inflammation. Les soins prodigués aux patients atteints de thyroïdite dépendent du type et de la gravité. Un traitement hormonal substitutif peut être prescrit pour compenser les niveaux hormonaux déséquilibrés. Des analgésiques peuvent aussi être recommandés pour soulager la douleur et l’inflammation. Dans certains cas, des corticostéroïdes aident à réduire l’inflammation de la glande thyroïde. En Afrique, il est surtout essentiel de briser les tabous autour des problèmes thyroïdiens (hypertrophie de la glande visible au niveau du cou) pour que les patients bénéficient des traitements adéquats. Pour prévenir la thyroïdite, il faut adopter un régime alimentaire riche en iode et éviter l’exposition aux produits chimiques toxiques. Rédigé par Fazia ZEBA
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